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Secteur de l'automobile en Basse Normandie

Automobile : des formations mais peu de candidats

Quatorze établissements en Basse-Normandie proposent des formations pour (tenter) de répondre aux attentes de l’industrie automobile. Malgré ce maillage, trois grandes familles de métiers ne font pas le plein. Loin s’en faut.

Déléguée régionale de l’Onisep, Marie-Christine Chevalier est aussi chef du Service académique d’information et d’orientation. À ce double titre, elle sait parfaitement « que la région, malgré ses disponibilités, ne peut satisfaire les demandes de l’industrie régionale ». Et ce au moins dans trois domaines essentiels. « Ce déficit est important au niveau des bacs professionnels en « structure métallique », en « productique, mécanique et usinage » ainsi qu’en « électrotechnique ». Respectivement, 263 places sont offertes dans la première formation ; 255 dans la seconde et 386 dans la troisième. » Malheureusement, si l’offre en nombre de places correspond à la demande des industriels de la région, la réponse est loin d’être satisfaisante. « Il y a un vrai déficit, souligne Marie-Christine Chevalier. Ainsi, en structure métallique, nous avons globalement, cinq candidats pour dix places. Et dans certains établissements il n’y a aucun élève ! » Situation identique en productique, mécanique et usinage. « Cette formation qui inclut ce que l’on appelait avant les tourneurs-ajusteurs-fraiseurs, est également trop peu pourvue : en moyenne sept candidats pour dix places. »

Image peu porteuse
Il n’y a guère qu’en section électromécanique que l’adéquation offre et demande, s’équilibre.
« Il n’en reste pas moins que nous connaissons de grosses variations selon les secteurs géographiques. S’il n’y a pas de problème dans l’agglomération caennaise, en revanche on constate des « trous » dans des villes comme L’Aigle, Flers, Coutances, Bayeux ou Falaise. Autant de villes qui disposent de sections mais de trop peu de candidats pour les animer. » Ces distorsions, vont d’ailleurs sans doute nous amener à regrouper certaines sections à la rentrée prochaine. Quant aux entreprises, elles doivent faire appel à l’intérim, aux jeunes qu’elles embauchent en contrat de qualification pour assurer leur formation directement dans les ateliers. Comment expliquer ces désaffections pour plusieurs de ces métiers de l’industrie automobile ? « Je pense qu’il y a un réel problème de communication. Comme pour certains métiers du bâtiment, l’image ici est mauvaise. Les jeunes perçoivent mal les conditions de travail d’aujourd’hui. Dans les usines, on ne porte plus de charges lourdes. Beaucoup de machines, de robots assument des tâches autrefois pénibles. On ne travaille plus non plus dans des atmosphères trop bruyantes ou poussiéreuses. Et les conditions sociales ont elles-mêmes beaucoup évolué depuis dix ou vingt ans. D’ailleurs, non commençons à voir quelques jeunes femmes qui travaillent dans ces secteurs. Les jeunes ont besoin d’une image positive du métier pour qu’ils puissent se projeter dans l’avenir. Il y a encore du travail à faire... »

Ndlr:

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